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jeudi 12 novembre 2015

Quelques idées reçues sur l'hypnose...


Souvent, juste avant que ne commence une séance, les questions fusent, alimentées par les croyances, les shows à la télé, l'imaginaire et aussi cette "odeur de soufre" qu'elle traîne encore derrière elle! Prenons donc un peu de temps pour clarifier certains points...






HPZ-Power-Blog: Hypnose hat nichts mit Esoterik zu tun, gopferdeckel!

Vais-je dormir sous hypnose?
 
Bien au contraire, il s'agit d'une expérience de veille intense, une sorte d’attention très importante à ses propres perceptions, qu'elles soient de l'ordre des émotions ou des sensations. La personne participe ainsi activement à sa thérapie et s’y implique beaucoup. Elle a souvent l'impression d'être "là et ailleurs" en même temps. Parfois une séance se déroule les yeux ouverts, ou même debout (chez moi, on ne dort pas debout les yeux ouverts...)

Peut-on prendre le contrôle de mon cerveau? Vais-je perdre le contrôle et être amené à dire ou faire des choses que je ne souhaite pas?

C'est plutôt le contraire! Une personne sous hypnose saura parfaitement gérer ce qui semble important pour elle. C'est plutôt prendre le pouvoir sur soi-même. Une sorte d'auto-pouvoir bienveillant, vigilant, attentif à ce que les choses se déroulent le mieux possible. Sous hypnose, si votre cerveau sentait un danger, il mettrait tout en œuvre pour maintenir le plus d'équilibre possible. Et au besoin, il vous permettrait de vous retrouver dans un état de conscience beaucoup plus ordinaire! Comme un déclic pour tout interrompre et revenir à un niveau de conscience plus présent.
 
Tout le monde n'est pas hypnotisable!

                            

Eh bien si! Même les animaux!
Il y a cependant des niveaux de "transes" différents suivant les individus. Chaque jour, il y a des millions de gens qui se mettent en état d'hypnose sans même s'en apercevoir. Par exemple, lorsque l'on est "dans la lune" ou alors quand on lit un livre sans plus rien comprendre au bout de quelques pages, alors que le reste de son esprit est...en voyage! Cette forme de transe est une capacité qui existe en chacun de nous à tout moment. Lorsqu'on vient à une séance, la seule différence c'est que l'on provoque cet état. Ensuite, il faut avoir le souhait d'essayer afin de laisser s'établir avec son thérapeute une relation où la confiance et la synchronisation sont les maîtres mots.

L'hypnose c'est de la magie!

Désolée...ce n'est pas de la magie. Sauf peut-être celle de notre cerveau! C'est lui qui opère les changements nécessaires, à partir du moment où il considère que toutes les conditions sont réunies: bienveillance, non jugement du praticien, sentiment de sécurité, besoin de ce changement...et certitude d'avoir plus d'avantages que d'inconvénients à changer qu'à conserver l'état actuel.

Peut-on revivre des moments désagréables en hypnose?

L'idée n'est pas de faire revivre des moments difficiles. Dans le cadre d'une thérapie, le travail est orienté avant tout sur les ressources et capacités de la personne, non sur ses problèmes. On passe finalement assez peu de temps sur les symptômes et les problèmes, et si, parfois certains moments peuvent être chargés d'émotions, c'est parce que cela peut avoir justement une fonction thérapeutique. Rapidement, la personne sera en capacité d'aller chercher SES solutions, pas celles du thérapeute. Ceci, pour retrouver un état de bien-être.

L'hypnose, il faut y croire pour que ça marche.


Même pas! L'hypnose n'a rien de dogmatique. Ce n'est pas une religion. Même sans y croire, ça marche quand-même! La preuve...vous vous y mettez tout seuls plusieurs fois par semaine sans même y penser.


A bientôt et...prenez soin de vous!
Si vous avez aimé, partagez.

http://hypnose-ericksonienne-rennes.fr/


jeudi 9 juillet 2015

Je me sens toujours heureux, vous savez pourquoi?

Je me sens toujours heureux, vous savez pourquoi?
Parce que je n'attends rien de personne. Les attentes font toujours mal.
La vie est courte...aimez votre vie...soyez heureux...gardez le sourire. Et souvenez-vous:
Avant de parler, écoutez
Avant d'écrire, réfléchissez

Avant de blesser, considérez l'autre
Avant de détester, aimez
...Et avant de mourir, Vivez!

William Shakespeare.


Ce texte toujours d'actualité n'a pas pris une ride, qu'en pensez-vous?
Possiblement, il aurait partagé la philosophie Ericksonienne, tournée vers les solutions et non les problèmes.

Dans quelques mois, en avril 2016 ce sera le 400ème anniversaire de la mort de ce grand homme qu'était William Shakespeare. 

vendredi 19 juin 2015

Avec l'été qui arrive, de l'optimisme...un peu, beaucoup, passionnément !


L'optimisme est-il seulement amené par l'extérieur?



Serions-nous essentiellement capables de fabriquer du négatif? Pouvons-nous agir d'une autre façon sur notre cerveau et notre organisme?

Ce sont certaines de ces questions qui reviennent souvent dans la bouche des personnes que je rencontre. 
Sans être nécessairement sous hypnose pour "traiter" nos problèmes, certaines postures peuvent permettre un état plus favorable à des changements puissants.

Par exemple, il suffit parfois de se remémorer un souvenir agréable pour commencer à ressentir à nouveau, grâce à la mémoire de ce moment, toutes les sensations de cet instant là. Comme si l'ensemble de l'organisme avait des capacités mémorielle étonnantes. Un peu comme une carte mémoire informatique bien structurée!

Pensez, par exemple à une odeur agréable et que vous aimez bien. La plupart du temps, cette odeur est associée à un souvenir, une personne, une situation...
Lorsque vous laissez aller votre cerveau à tout cela, il est capable de vous redonner un ensemble de sensations, pensées, émotions en lien avec cette odeur. Naturellement, sans même que vous ayez à y penser, cette simple posture cérébrale viendra générer des comportements en cohérence avec ces souvenirs, comme par exemple un sourire, une respiration plus calme, etc.
C'est la fameuse madeleine de Proust! 
Tout est en mémoire, il suffit juste de la réactiver, par un peu d'entraînement.

En effet, quel est l'avantage de ressasser continuellement les pensées moroses? Quel bénéfice pour soi-même de laisser s'installer régulièrement les idées les plus négatives? A quoi cela sert-il?
Parfois, c'est intéressant de pouvoir répondre à ce genre de questions, n'est-ce pas?
Et c'est comment quand c'est autrement, quand c'est mieux quoi!!?

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Pour vous inviter à creuser un peu ces questions, j'ai déniché pour vous un article dédié à cet optimisme, et que vous trouverez en cliquant sur le lien ci-dessous.
Bonne lecture et...prenez soin de vous!
A bientôt!

http://www.psychologies.com/Bien-etre/Prevention/Hygiene-de-vie/Articles-et-Dossiers/Etre-optimiste-protege-l-organisme/10L-interet-tardif-des-neurosciences

dimanche 22 février 2015

Modifier son état de conscience

Sortir du tunnel...



Tout au long de l'hiver, j'ai rencontré dans mon cabinet pas mal de personnes qui me demandaient si l'hypnose, l'auto-hypnose et la méditation pouvaient les aider à dépasser certaines de leurs difficultés.

Il s'agissait principalement d'anxiété, d'angoisses, de phobies, de nervosité, de confiance en soi, de difficultés à gérer et maîtriser ses émotions.

L'expression extrême de ces émotions est générée par une activation de l'amygdale, située dans le lobe temporal du cerveau.

Suivent généralement des comportements pas forcément souhaités et qu'il est souvent difficile de contrôler. 
Les tentatives de contrôle de ces émotions se font bien souvent d'une façon très consciente...et pas toujours évidente!

Alors il est possible d'apprendre à son cerveau à gérer autrement ces émotions et les ressentis qui y sont associés. C'est à dire d'une manière moins consciente. Et cela c'est possible à la maison aussi.

Le simple fait de se demander si l'on peut faire quelque chose, c'est déjà interroger ses propres capacités et les activer. C'est déjà s'autoriser à imaginer que, tout comme parfois on peut "se fabriquer" des pensées et des ressentis négatifs, on peut aussi faire le contraire!
Car nous sommes tous à un moment donné des "pros" de la non solution!
Mais cela n'est pas immuable.

Avec un peu d'entraînement, tout comme un sportif débutant, on commence par de petites choses, et petit à petit la confiance grandit. Le confort aussi avec ses ressentis plus agréables.

Alors, j'ai trouvé pour vous un article très intéressant publié en 2014 dans le Journal des Sciences sur ce sujet.
Vous pouvez le lire ci-dessous:


De l'intérêt de l'introspection 

amygdale cerveau 
http://www.journaldelascience.fr/cerveau/articles/meditation-modifie-durablement-fonctionnement-cerveau-2814


Bonne lecture!
A bientôt.
 
 


mercredi 17 décembre 2014

Cadeau de Noël...avant Noël !

Décembre, c'est le mois des cadeaux!


Je viens d'en recevoir un des plus magnifiques. Récit d'une "séance émotions". 


Pilote automatique


16 décembre 2014. J'accueille une jeune femme de 27 ans qui, lors de la prise du rendez-vous, m'a précisé qu'elle est touchée par la phobie de conduire sa voiture. Je vais l'appeler R. Elle est venue à pied jusqu'au cabinet depuis son domicile, et est arrivée avec 45 mn d'avance. Par chance, je peux la recevoir dans le quart d'heure.
Rapidement, je m'aperçois qu'elle est assez tendue et émotive. Mais aussi dans une très forte attente de l'amélioration de cet état qui la désespère au plus haut point.
En effet, elle n'arrive pas à conduire un véhicule, et la simple idée de monter en voiture demande une préparation psychologique durant plusieurs jours et des efforts très fatigants. Cela nuit à l'estime qu'elle a d'elle-même et à sa confiance.
Lorsqu'elle y est contrainte, elle s'oblige à conduire mais redouble de vigilance et voit le danger partout. Elle conduit très lentement et doit parfois freiner très brusquement à l'approche d'un autre véhicule, ce qui, d'après elle, la rend dangereuse pour elle-même et pour ceux qui sont derrière sa voiture.

Lors de la détermination de son objectif, elle me dit que, pour elle, le déclencheur c'est un accident de la route il y a 3 ans. Elle conduit son véhicule. Son petit garçon est à l'arrière. Lors du croisement avec un autre véhicule, elle perd le contrôle et se retrouve à faire des tonneaux. Après une grosse panique, elle réussit à s'extraire avec son fils, et fort heureusement, personne n'est blessé. Première grosse bouffée d'émotions à relater ce pénible récit.

Deux jours plus tard, R. reprend le volant sans problème. Mais peu à peu une gêne se fait sentir, de plus en plus importante. Bizarrement, c'est surtout entre deux conduites, là où elle ne pilote pas, que cette gêne s'impose. Au point qu'au bout de quelques semaines la conduite est devenue mission impossible.
Dès le début de notre entretien, une excellente synchronisation s'établit. R. se détend peu à peu et évoque ses sensations, les pupilles déjà dilatées.Il s'agit pour elle d'une sorte d'oppression au niveau de la poitrine, et qui l'empêche de respirer correctement. Lorsque je lui demande quelle est la couleur de ce problème à l'intérieur, elle me dit que c'est un poids gris. Puis elle sourit, me disant que c'est étrange de qualifier de gris quelque chose qu'elle savait présent, mais qu'elle ne pouvait pas non plus imaginer concrètement. Car pour elle ça existe et ça n'existe pas! Début d'une grosse réflexion intérieure mêlée d'étonnement. Elle ne me regarde plus du tout de la même manière qu'au début de la séance. Surprise et trouble. Je peux presque de l'extérieur la voir réfléchir à l'intérieur!

Je lui propose ensuite de se saisir de ce poids gris, afin de le placer à quelques centimètres d'elle pour constater ce que cela change. Nouvelle surprise! R. me dit que cela la libère, qu'elle respire mieux...nouveau trouble, larmes. Elle constate non sans étonnement que ce poids gris qu'elle tient dans sa main est très lourd, et qu'il pèse au bout de son bras. Elle dit que c'est comme une haltère. A la question de savoir ce qu'elle doit en faire, elle déclare qu'il faut la jeter. Qu'elle veut bien me la confier pour que je m'en débarrasse après la séance. Promis, je m'en occuperai. Je saisis donc l'haltère, qui est effectivement très lourde. Je ratifie cette lourdeur en la déposant par terre avec un "ouf" de soulagement. Elle sourit dans une sorte de sérieux, toujours troublée, me disant qu'elle a l'impression d'une scène de théâtre, où des choses imaginaires prennent de la consistance.

Après quelques échanges, je lui propose une lévitation de main consciente, où elle sera chargée de contrôler tous ses mouvements, micro-mouvements, ainsi que ceux de ses respirations. Bien entendu, ça ne marche pas, et c'était le but, car de façon consciente, elle comprend que c'est impossible. Elle admet facilement que d'une autre façon - grâce à un état décalé, modifié de sa conscience - elle arrivera à contrôler beaucoup mieux des tas de choses.

Un peu avant l'induction lui permettant d'entrer en état d'hypnose, elle choisit que ce sera mieux pour elle d'y aller les yeux fermés - (pour les hypnos qui liraient cet article, petit hommage et merci Milton Erickson pour ce double lien!).

Je propose ensuite à R. de se dissocier, pour pouvoir converser avec son double, et aussi pour se voir de l'extérieur. Le but c'est de pouvoir non seulement dialoguer, mais aussi appréhender de manière critique ses propres comportements. Ceci, afin de pouvoir chasser le négatif et s'associer à des choses positives. Comme dit Richard BANDLER, spécialiste de la communication : "Vous apprenez à votre cerveau à vous associer aux souvenirs agréables et à vous dissocier des souvenirs désagréables. Rapidement, votre cerveau comprendra et répètera le même processus automatiquement avec tous vos autres souvenirs."

Cadeau de Noël hypnotique
R. voit son double. Il est un peu plus loin, sur sa gauche, debout. Mais il lui tourne le dos. Ce qui contrarie R. "Elle me boude! C'est comme si elle ne voulait pas me parler."

Qu'est-ce qui l'empêche de vous parler...?
"Elle trouve que c'est ridicule!"
Très grosse montée d'émotions. Plusieurs instants de pause sont nécessaires.
D'accord. 
Après quelques échanges de ce genre, ponctués de diverses émotions, le double consent à se tourner à demi vers R.
"A présent, elle me dit qu'il y a des obstacles..."
Comment sont-ils, a quoi ressemblent-ils?
"Ce sont des barrières blanches en bois...des gros bouts de bois qui forment un tas."
Que faut-il faire?
"Elle me dit qu'il faut passer par dessus".
Qu'en pensez-vous?
"J'ai peur".
Quand vous demandez à votre double quelle utilité a cette peur, que vous répond-t-elle?

"Elle se tourne tout à fait devant moi et me dit aucune"!
Qu'allez-vous faire?
"Je monte sur les barrières...c'est haut mais pas tant que ça...c'est même un peu facile...je suis comme un personnage de dessins animés...j'arrive sur le sommet d'une montagne et je vois tout le paysage...et c'est bien, c'est beau...je suis bien...je ne vois plus les barrières car elles sont cachées...je vois tout ce que je vais pouvoir faire...il y a plein de choses..!"
Après un moment, elle ne voit plus son double.
Quelques grosses larmes roulent encore sur les joues de R. Pas tout à fait les mêmes semble t-il qu'au début de la séance.


Suit un travail autour de la futurisation de toutes les choses agréables, toutes ces choses qu'elle va pouvoir faire. Toutes ces choses qui seront plaisantes à réaliser, à envisager, programmer, imaginer. Elle explore tous les ressentis et les émotions positives liées à ces projets.
Le visage se détend, le corps aussi. Les sourires arrivent, ponctués de petits rires encore un peu nerveux, mais confiants. La respiration devient plus ample.

Le mot de la fin? Je le laisse à R., tellement beau, tellement poignant et émouvant au milieu de ses grosses larmes incrédules...

"Soulagée!!"

                                      ________________

Ce beau cadeau, fruit du travail formidable de cette jeune femme, j'avais vraiment envie de le partager. Même si, je conçois très bien que l'ambiance, les sons, les silences, toute la consistance d'une séance ne peuvent se retranscrire dans un texte. Merci en tous cas à R. pour tout ce qu'elle a fait.

J'avais envie aussi, de partager ce cadeau avec mon ami et professeur Kévin FINEL,http://kevin-finel.fr/ brillant co-fondateur de l'ARCHE, école qui m'a formée à l'hypnose.
Je ne le remercierai jamais assez, lui et son équipe, d'avoir été si exigeants lors de cette formation. C'est pour moi un bonheur de chaque jour d'accueillir et de voir des personnes changer sous mes yeux...toujours étonnés!


                               Joyeux Noël et bonne année à tous!
                                          Prenez soin de vous.





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Hypnose rennes, c'est ici:
hypnose-ericksonienne-rennes.fr 

















vendredi 28 novembre 2014

Comment j'ai vu quelqu'un changer

Pour ce nouvel article, j'aimerais apporter quelques éclairages sur ce qu'est l'hypnose. Vaste sujet, car il y a en fait d'un côté une foule de définitions et de l'autre une véritable difficulté à la définir.

Parmi celles qui existent, il y en a une qui me plaît beaucoup. Elle est assez parlante: L'hypnose c'est prendre le pouvoir sur soi-même".

Pour illustrer cela, j'ai pensé à ce Monsieur, commerçant de 60 ans, venu consulter pour en finir avec ses migraines.
Nous avions eu l'occasion d'échanger ensemble à ce sujet peu avant, car nous habitons dans la même ville, et il se décida rapidement à prendre rendez-vous.

Contrarié à l'adolescence

Nous partageons une première séance "timide". Simplement, il évoque sa lassitude de la douleur. La façon dont toute sa vie est organisée en fonction de ces douleurs! 

En effet, il m'explique qu'il a organisé les choses de façon à ce que, où qu'il se trouve, il a à sa disposition, des sacs de glace qu'il peut se mettre sur le front en cas de besoin. Maison, travail, camping-car...
Par exemple, avec sa femme, lorsqu'ils se rendent chez des amis pour dîner, c'est obligatoirement en camping-car...ah bon? En quoi est-ce important?
Eh bien, me dit-il, comme ça, si j'ai mal au cours du dîner, je peux sans déranger personne, m'éclipser un moment pour me mettre de la glace sur le front et m'allonger au calme...c'est quand-même plus facile à faire qu'en étant chez les gens! Certes!

Il poursuit en me disant que même ses nuits sont peuplées de migraines et de mauvais sommeil. Au matin, c'est dur de travailler. Il n'a aucune motivation.
Il aimerait bien ne plus penser à tous ses problèmes en se réveillant , à tout ce qui l'énerve, à pouvoir rester calme et serein. Avoir la sensation d'avoir bien dormi et aller ramasser des champignons de temps en temps sans se soucier de courir après ses clients qui ne le paient pas toujours.
Il me fait aussi part d'un souhait important pour lui: "j'ai tellement envie de me remettre à mes maquettes de bateaux...vous comprenez, c'est pour mes petits enfants...on les ferait naviguer ensemble". Mais j'ai de goût à rien, j'arrive pas à me motiver, je remets au lendemain, surtout la paperasse, et puis ça me rattrape!

Après la définition de l'objectif, la séance commence par une catalepsie. Conscient buggé, yeux fixes...tout va bien. Bouffée d'émotion mais contrôlée encore.
On continue par un souvenir hypnotique et une régression simple.
Là, ça commence à bouger.
Souvenir d'adolescence. Contrariété concernant son orientation scolaire. "Moi, je voulais être mécanicien...je n'ai pas pu le faire, j'ai écouté mes parents". Il se revoit, le décor, la scène, les propos, les non-choix, la contrariété, l'obligation.
Et, au fil du questionnement, se demande de quoi il aurait eu besoin à ce moment là, pour envisager son futur avec sérénité.
"Que l'on m'écoute, que je sache dire non!"

Ensuite, il travaille bien. Il travaille dur à re-fabriquer des émotions différentes. Celles-là mêmes qu'il pourra emporter comme un bagage précieux vers demain, vers le futur...pour en faire autre chose de mieux. Le visage est beaucoup plus détendu, tout comme les sensations et les propos aussi.

La séance s'achève.
Je donne une seule prescription: 
-"faîtes fondre tous vos sacs de glace, car vous n'en aurez plus d'utilité".
-"même les glaçons pour l'apéro des copains?"
- "Ah ah...non ceux là vous pouvez les laisser!!"

Nouveau contact quelques jours plus tard. Le nombre et l'intensité des migraines a considérablement baissé. Le sommeil s'est amélioré. L'humeur et la motivation aussi.

Reconnecté


Cette deuxième séance est plus courte mais plus intense.
Après avoir défini l'objectif, bien vérifié l'écologie (c'est-à-dire pour les non hypno: s'assurer qu'il n'y a aucun obstacle à la réalisation de l'objectif), fait une induction, je me dis qu'une autre régression, différente serait très appropriée. 

Elle permettrait d'aller tout vérifier, tout nettoyer et rapporter l'utile, l'important.
Allez, c'est décidé! Le monsieur part accompagné de "L'homme de Février", protocole hérité de Milton Erickson, son inventeur.
Le voyage commence, c'est vraiment fascinant de cheminer juste à côté, de s'inclure dans le voyage avec son client. De traverser diverses époques, d'en connaître les couleurs, les reliefs, les décors...
Le chemin est caillouteux au début. Plein d'obstacles, de ressentis encore un peu négatifs. 

Mais assez rapidement, des choix, des décisions apparaissent. Une affirmation nouvelle de soi-même est très présente et m'étonne aussi. Le grand nettoyage a commencé! 
Une autre écoute de lui-même est enclenchée.
Il me dit: "il y avait une part de moi qui avait comme une peur...une peur de ne pas pouvoir changer". 
Cooooool ! Il a dit "avait"

Au bout d'un moment, tout est nettoyé, rangé, en ordre à l'intérieur. 
Il a écouté sa voix intérieure, celle qui était muette depuis trop longtemps.
Fin de la séance.
Il me fait promettre de venir le voir à son commerce, car il aimerait me montrer ses maquettes...


"Transe-formé"

Quelques semaines plus tard, mon amie Katy, de passage en Bretagne,m'accompagne chez ce commerçant. A peine avons nous poussé la porte du magasin, que nous l'entendons fredonner depuis l'arrière boutique.
Il arrive et me reconnaissant, me dit dans un beau sourire: "Ah...comment allez-vous"?
-"Bien, bien, mais c'est à vous surtout qu'il faut le demander"
-"Ah bah...super...j'ai plus rien...tout va bien!" assure t-il avec conviction. Et d'ajouter aussitôt: "Tenez, venez voir mes maquettes!"
Là, petit coup d'oeil sur le côté pour voir Katy scotchée!
Après quelques minutes de conversation à bâtons-rompus tournée vers les petits enfants, on repart. 
Chaud au cœur!

Je me dis que vraiment, comme à chaque fois, j'adore ce que je fais. Mais que surtout, je suis toujours impressionnée par toutes les capacités, les ressources, tout le "matériel" que les personnes vont chercher en elles-mêmes lors de ces séances.
Merci Monsieur P. pour cette belle expérience!

Qui a dit qu'on ne peut pas changer, que ça fait trop longtemps, qu'on n'y arrivera pas...Ou...prendre le pouvoir sur soi-même, non?

 

Allez, à bientôt!


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mardi 11 novembre 2014

Comment se faire encore plus de mal !?

Avec le titre un peu "provoc" de ce deuxième article consacré à l'hypnose éricksonienne, je souhaitais continuer sur cette première expérience hypnotique personnelle, en partageant avec le lecteur un point de détail sur le: "comment beaucoup de gens se fabriquent leurs propres maux".


1- Vivre et subir
Au début, comme je le disais dans le précédent article, je subissais mes douleurs. Lors de cette fameuse séance d'hypnose libératrice, j'ai compris un certain nombre de choses.
Et puis, j'ai passé en revue tout ce qu'il y avait à changer, tout ce qui n'était pas cohérent, aligné.

Quand ce "travail" a commencé, j'ai considéré un de mes comportements. Il s'agissait d'un tableau que j'avais rédigé dans une feuille informatique. Dans ce tableau, j'indiquais sur une année civile à venir, les jours, les mois, mais aussi les fréquences des migraines. Pour être très précise, j'avais établi aussi une échelle de Likert, qui me permettait de mesurer, en sept points, l'intensité de mes douleurs, d'une fois à l'autre. Presque pas mal...mal...assez mal...bien mal...très mal...très très mal...insupportable.
Je possédais ainsi de véritables statistiques personnelles sur mes migraines. Je pouvais les comparer, les relire, réfléchir dessus et voir comment les choses évoluaient. Et elles évoluaient en effet. Il y avait toujours des douleurs, chaque semaine, avec des intensités variables, mais souvent très fortes et tenaces.

Et puis, la séance est venue apporter une compréhension.
Quelque chose d'évident.

2 - Comment fabriquer soi-même ses propres maux
En rédigeant chaque semaine, chaque mois mon tableau - en envisageant l'existence de ce tableau sur une année entière qui n'était pas encore déroulée - à la manière d'un calendrier où des événements immuables viendraient apparaître, j'ai compris que je fabriquais mon propre malheur.

En imaginant simplement que ces migraines pouvaient exister dans des temps futurs, je les rendais possibles. En traçant dans un tableau virtuel leur potentielle réalité, je fabriquais petit à petit une existence à ces douleurs.
Il ne leur restait plus qu'à se manifester pour que je puisse les concrétiser, et du coup les rendre réelles. Leur donner ensuite leur force, leur fréquence, leurs caractéristiques. Facile!
Comment pouvais-je me faire encore un peu plus mal? Hein?
Il me suffisait d'y penser! De l'imaginer pour que cela se produise. Et cela se faisait, automatiquement, sans faille.

3 - De la compréhension intérieure à la libération

Après "la" séance,il se produit un déclic. Quelque chose qui vient me dire qu'il y a des éléments en trop, des comportements inutiles. Qu'un grand ménage est nécessaire pour les remplacer par autre chose. Naturellement, la pensée fait son chemin, sans effort, sans conscience. Juste parce que c'est important. Qu'une puissance inimaginable est à l’œuvre à l'intérieur et que je sais qu'elle fait ce qu'il faut pour moi, pour que tout se mette en ordre, en cohérence. Qu'il faut juste la laisser faire en acceptant de lâcher prise.
Un matin, très peu de temps après cette séance, je comprends.
J'ouvre mon ordinateur, je me rends dans le tableau intitulé "migraines". Je le considère une dernière fois avec le sentiment de victoire. Tout ça c'est bien fini! Car après la séance, j'ai su que je n'aurai plus jamais mal.
Fermer le dossier...le mettre dans la corbeille...vider la corbeille...ouf!

En élaborant ce tableau, je participais activement et j'invitais mon inconscient à construire jour après jour mes douleurs. Le message était des plus clairs: "programmons ensemble, sur au moins une année tout le détail des malheurs à venir!"
Sortir de ce schéma en détruisant la programmation, c'est aussi anéantir rapidement, efficacement et durablement le cercle vicieux qui était en place.

En hypnose éricksonienne notamment, l'imagination est la source, le berceau de nombreuses solutions aux problèmes.
Activer l'imaginaire par le biais des suggestions, c'est le travail simple et salutaire dont chacun est parfaitement capable, pour résoudre ses problèmes, ou du moins en diminuer la portée.

Depuis ma propre expérience, j'ai rencontré beaucoup de personnes touchées par des problèmes divers. Dans bon nombre de cas, l'individu participe activement à la fabrication minutieuse de son malheur. Juste par son comportement. 

Imaginer tout le positif d'une situation, toutes les conséquences bénéfiques, c'est déjà effectuer un énorme travail quand à la réalisation d'un futur rêvé.
Comme le cercle vicieux, le cercle vertueux est aussi très facile à tracer...n'est-ce pas?

Bon...vous commencez quand?

hypnose-ericksonienne-rennes.fr